vendredi 21 février 2014

Locomotive électrique



Locomotive électrique CC 6500 en tête d'unTER.





Une locomotive électrique est une locomotive mue par des
 moteurs électriques. Ceux-ci sont alimentés soit, cas le plus général, par une ligne de contact aérienne, soit
 par un troisième rail (notamment dans les métros),ou parfois par des accumulateurs de bord. Une locomotive
 électrique peut être monocourant (alimentée par un seul type de courant) ou bien polycourant, c'est-à-dire 
apte à utiliser plusieurs types de courant (le plus souvent bi- ou tricourant).Les locomotives électriques actuelles
 vont de petites machines à piles utilisées dans les mines à de puissantes locomotives de ligne de 6 MW ou 
plus.
En fait la plupart des locomotives modernes sont propulsées électriquement. Les locomotives électriques sont
celles qui captent leur courant d'une ligne de tension extérieure alors que locomotives Diesel-électriques 
produisent leur propre électricité à l'aide d'un moteur à pistons.

Histoire


La première locomotive électrique connue, alimentée par des piles électriques, a été construite en 1837 par
un chimiste écossais d'Aberdeen, Robert Davidson. Davidson a par la suite construit une locomotive plus
grosse, appelée Galvani et présentée à l'exposition de la Société écossaise royale des arts en 1841.
Cette machine de 7 tonnes avait 2 moteurs à reluctance variable en prise directe sur les essieux. Alimentée par
batteries, elle a tiré un train de 6 tonnes à 6 km/h sur plus de 2 kilomètres. Elle aurait été détruite par des
employés de la compagnie Edinburgh and Glasgow Railway qui l'ont perçue comme une menace pour leur
emploi1. En 1879 à Berlin, Werner von Siemens fait rouler un train de démonstration tracté par 
une locomotive

électrique sur un circuit circulaire de 300 m. C'est le premier train à traction électrique transportant des
 passagers. La petite locomotive électrique était entraînée à 13 km/h par un moteur série de 2,2 kW alimenté
 en 150 V continu par 3e rail sur lequel roulait un galet collecteur.

En 1881 à Paris, le même Werner von Siemens fait la démonstration d'une alimentation par ligne de contact
 aérienne. La même année le premier tramway électrique est mis en service à Lichterfelde. Les véhicules de
 4 kW étaient alimentés en180 V par les rails.
En 1883, le tramway entre Mödling et Hinterbrühl près de Vienne en Autriche est le premier service régulier
 sous caténaire. 5 ans plus tard Frank J. Sprague appliquera cette alimentation par caténaire au tramway de 
Richmond.
En 1891, la première utilisation ferroviaire du courant alternatif est due à Charles Brown, ingénieur chez 
Oerlikon à Zurich, qui a relié Lauffen am Neckar à Frankfurt am Main (280 km) en utilisant un moteur 
triphasé. 
 Brown a remarqué que ces moteurs triphasés bénéficiaient d'une meilleure puissance massique que les 
moteurs à courant continu du fait de l'absence de commutateur, étaient plus simples à produire et à maintenir.
 En revanche ils étaient plus volumineux et ne pouvaient pas être aménagés sous le plancher de la locomotive.
 En 1896, Oerlikon a réalisé la première application commerciale de cette technologie avec le tramway de 
Lugano dans le Tessin, électrifié en triphasé 750 V 40 Hz par une double ligne de contact. Les motrices de 
30 t et 110 kW, bien adaptées aux fortes pentes de la ligne, fonctionnaient à une vitesse constante et 
fournissaient un freinage régénératif. En 1896-1898, Kálmán Kandó a également expérimenté le triphasé 
avec le tramway d'Évian-les-Bains (600 V)2.
Le 21 juillet 1899, le Burgdorf-Thun-Bahn devient le premier chemin de fer électrifié d'Europe, en triphasé 
750 V 40 Hz. Les locomotives sont produites par la société Brown, Boveri & Cie.
La première implémentation du monophasé à fréquence industrielle remonte à 1901 avec les locomotives 
Oerlikon conçues par Hans Behn-Eschenburg et Emil Huber-Stockar pour la ligne Seebach — Wettingen 
(achevée en 1904). Les locomotives 15 kV 50 Hz de 48 t utilisaient des transformateurs et des convertisseurs
 rotatifs pour alimenter en courant continu les moteurs de traction3.
Le 15 octobre 1902, la Rete Adriatica met en service la ligne de la Valtellina dans le nord de l'Italie. 
Cette ligne a eu une renommée mondiale pour avoir été électrifiée en triphasé, un mode d'alimentation
 aujourd'hui abandonné (il fallait 2 lignes de contact) et surtout à haute tension : 3 000 V 15 Hz. 
Les locomotives étaient réalisées par Ganz à Budapest. La ligne est convertie au monophasé 15 kV 16⅔ Hz 
le 2 mars 1930.
En 1903, le chemin de fer de la Mure met en service les Bo'Bo' E 1 à 5 , alimentées en courant continu par 
une double ligne de contact + & -1 200 V. Elle sera remplacée par une caténaire unique à 2 400 V 
en 1951.
Si les premières locomotives de manœuvre ou de banlieue étaient déjà de type Bo'Bo', la conception des 
grosses locomotives de ligne restait influencée par les locomotives à vapeur, avec de grandes roues motrices
 fixes et des essieux directeurs aux extrémités.
En 1955, deux motrices électriques ont battu le record de vitesse sur rail (331 km/h) : la BB 9004 et la 
CC 7107 de la Société nationale des chemins de fer français, sur une ligne droite et plate des Landes.
À partir des années 1970, l'apparition de l'électronique de puissance (thyristors GTO puis plus tard IGBT) 
a constitué un réel progrès de la traction électrique.

Technologie

Les locomotives électriques reçoivent leur énergie de l'extérieur sous forme de courant électrique, soit d'une 
caténaire au-dessus de la voie, soit d'un troisième rail au sol. Ce type d'alimentation (avec les centrales
 électriques à y associer) rend très cher l'équipement d'une voie. Mais les avantages de la traction électrique 
sont nombreux : coût d'entretien plus réduit que pour les locomotives diesel, accélération importante, freinage 
régénératif (freinage rhéostatique, où pendant que les moteurs sont devenus des génératrices, de l'énergie 
(puissance) est dissipée en chaleur dans un rhéostat (occasionnant une décélération), ou, freinage-récupération
 où la tension des moteurs, devenus génératrices par commande, est soit immédiatement utilisée pour la
 traction d'autre(s) motrice(s) ou emmagasinée temporairement dans des condensateurs). Elles sont appréciées
 pour le transport de voyageurs dans les zones densément peuplées et sont systématiquement utilisées pour
 les trains à grande vitesse (comme le TGV, Thalys, Eurostar, ICE ou Shinkansen) parce que les moteurs de
 forte puissance massique qui leur sont nécessaires sont faciles à embarquer dans le véhicule.
Les systèmes ferroviaires les plus modernes utilisent une source de courant alternatif à fréquence industrielle
. Les moteurs électriques installés sont des moteurs asynchrones triphasés (EuroSprinter, Prima…) ou 
synchrones à aimants permanents (AGV…).
En France, la majeure partie du réseau ferré est équipée de caténaires alimentées en 25 kV 50 Hz.
 Cependant on trouve encore de vastes zones alimentées pour des raisons historiques en courant continu
 1 500 volts sur le réseau ferroviaire français : une partie de la France de l'Ouest (gare Montparnasse), toute
 la France du Sud-Ouest (gare d'Austerlitz) et toute la France du Sud et du Sud-Est (gare de Lyon) à 
l'exception de la Côte d'Azur. Cette tension se retrouve en Afrique du Sud, en Suisse (pour les chemins de fer
 à voie étroite) et aux Pays-Bas. En milieu urbain et suburbain, le courant continu conserve sa prévalence 
en raison de sa facilité d'alimentation par des réseaux publics ou dédiés peu puissants, de l'absence de sections
de séparation de phase très difficiles à insérer, de la diminution du coût des tunnels(1 mètre de diamètre en 
moins pour un monotube) ainsi que l'impossibilité réglementaire d'avoir des quais de plus de un mètre par 
rapport au plan de roulement(NFF77-100).
L'alimentation se fait en 3 000 volts continu en Italie, en Espagne, en Pologne et en Belgique.
Les lignes du Sud de l'Angleterre sont alimentées en 750 volts continus par troisième rail.
L'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, la Norvège et la Suède sont électrifiées en 15 kV 16⅔ Hz.

source wikipedia


























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